Charte fondatrice

La charte fondatrice a été présentée lors de l'assemblée générale du samedi 2 novembre 2001.
Au sommet dans la paix

« Un régime démocratique est celui qui fait confiance à l’homme, qui ne cherche pas à soumettre du dehors son intelligence par la violence ou la ruse mais qui confie l’Etat à la conscience de chacun : c’est un effort pour engendrer chaque individu à la vie publique, pour reconnaître la grandeur et la valeur de la dimension politique de tout homme ». J. Lacroix (Philosophe français contemporain).

NB: le RPE est une association de fait depuis 2020

Le Rassemblement pour l’Europe, pourquoi ?

Tout simplement parce que le monde évolue et que pour faire face aux nouveaux défis de la mondialisation, du terrorisme et des menaces environnementales de nouvelles réponses doivent être données que nos structures politiques actuelles ne peuvent que partiellement fournir.

Egalement parce que nous sommes en train de vivre une aventure extraordinaire de construction européenne à laquelle aucun parti politique ne se consacre prioritairement. Or ce processus inédit de rassemblement de peuples nous a permis de vivre depuis la seconde guerre mondiale dans la Paix.

Ainsi, nous sommes persuadés que face à ces situations nouvelles un rassemblement nouveau doit émerger tout comme par le passé le parti socialiste fut créé pour soutenir le mouvement ouvrier et le parti Ecolo pour répondre à la problématique de la protection de l’environnement.

Notre rassemblement veut surtout se démarquer par l’originalité de ses propositions face à ces situations nouvelles. Nous ne souhaitons pas polémiquer avec les partis traditionnels. Nous estimons que ceux-ci ont assuré leur rôle avec plus d’honneur que de déshonneur .

Notre devise est résolument tournée vers le futur et teintée d’optimisme : au sommet dans la Paix.

Ce futur nous l’appréhendons sur base du passé et dans une optique résolument européenne. A l’aube du XXIe siècle, l’avenir est dans un état supranational et dans un monde voué à la mondialisation la Belgique doit continuer à s’effacer en douceur. Nos amis Flamands veulent plus d ’autonomie . Ils ont raison, donnons-la leur. Les Wallons veulent être maîtres chez eux . Ils ont raison, permettons- le.

La solution : un pouvoir Européen complétant petit à petit le pouvoir belge et une affirmation des régions européennes afin de sauvegarder notre identité culturelle, nos racines et notre authenticité.

Une constitution Européenne

Quel avenir politique pour l’Europe? Seule une constitution, garante de l’ordre et des libertés fondamentales peut assurer cet avenir dans la paix. Mais quelle constitution ?

Les pères fondateurs de l’Europe ont adopté le régime présidentiel pour assumer le Pouvoir suprême et il aurait été étonnant d’aller à contre courant de l’Histoire en instaurant une royauté européenne. Mais la remarque est pertinente. Nous sommes 15 pays formant l’Union Européenne et parmi ces 15 pays 7 sont des royaumes et 8 des républiques. Alors faut-il définitivement reléguer les royautés ? Nous ne le pensons pas et sommes persuadés que nombre d’enseignements peuvent en être retirés pour assurer notre avenir. Nous préférons certainement un bon roi à une république bananière et proposons un régime qui aurait certainement plu au Général De Gaulle : la monarchie républicaine apte à associer la stabilité de la royauté à la démocratie de la république.

Un des plus grands bienfaits de la démocratie est d’accepter en son sein tous ceux qui oeuvrent à l’intérêt général. Quel plus beau témoignage de respect de la population que de voir un représentant de la noblesse,Valéry Giscard d’Estaing, accéder au sommet de la nation française et s’effacer ensuite pour laisser la place à un représentant d’une autre famille politique en suivant les règles imposées par le Père fondateur.

Le chef suprême devra, le jour venu, être élu par le citoyen pour justifier de sa légitimité selon le principe de justice dogmatique : une personne égale une voix. Toutefois cette liberté doit être tempérée par une constitution apte à prévenir les dérives démocratiques.

Une Europe des régions

Nous aspirons à une Europe des Régions où chaque individu pourrait vivre auprès de ses racines, dans sa culture et son environnement. Les matières de l’aménagement du territoire, de la culture ne peuvent être mieux défendues que par les élus du terroir. Que se crée une émulation entre les régions pour que chacune d’elles essaye d’être la plus propre, la plus accueillante, la plus belle !

Que les régions cassent les nationalismes, mère de toutes les guerres !

Ont-ils encore leur place dans un monde voué à la mondialisation ?

Les matières telles que la sécurité, les relations extérieures, la défense doivent être assumées pour un Pouvoir fort et respecté.

Au niveau de notre pays, cette aspiration à l’épanouissement des régions implique la disparition des provinces suite à l’évolution institutionnelle. Leur symbole devrait être conservé pour la culture et l'histoire. Les communes et les régions peuvent parfaitement assumer leurs fonctions.

La liberté de vote

La Belgique est un des seuls pays à encore connaître le vote obligatoire. Quand accorderons-nous donc à nos citoyens un des biens les plus précieux qui soit : la liberté de vote ?

Nos contrées ont connu plusieurs types de vote tous aussi condamnables les uns que les autres par l’exclusion qu’ils engendraient de certains groupes sociaux.

Ainsi le vote censitaire accordait le monopole de la chose publique aux « riches ». Quelle injustice ! Le vote masculin excluait arbitrairement les femmes de la gestion publique. Quelle injustice !

Qu’enfin on confie cette administration aux citoyens responsables qui émettent la volonté d’y participer. La démocratie, qui est certainement le moins mauvais des régimes, est un bien qui se mérite.

Les droits humains comme philosophie d'état

Notre époque a vu l’émergence d’une nouvelle forme d’émulation entre les nations : le respect des droits de l’homme ou mieux encore, des droits humains. Ainsi nos gouvernants tirent de plus en plus gloriole de l’humanisme avec lequel tous leurs concitoyens sont traités plutôt que du nombre de chars qu’ils peuvent aligner lors de défilés militaires.

Nous cautionnons pleinement cette nouvelle philosophie des droits humains que nous pourrions presque appelé une religion d’Etat et qui nous permet de traduire devant les tribunaux des dirigeants tel que Milosevic.

Nous estimons que l’émulation au sein du concert des nations devra se poursuivre sur base du respect des droits humains.

La citoyenneté européenne

Nous sommes favorables à l’octroi d’une citoyenneté européenne et à la définition légale des identités belge, française, anglaise, allemande, italienne, ...

Un défilé européen

La date du 9 mai, lendemain de la seconde guerre mondiale, a été symboliquement choisie comme jour de l’Europe.

Nous souhaiterions susciter l’organisation d’une grande fête à Bruxelles, capitale de l’Europe.

Cette fête devrait être pour les régions européennes l’occasion d’exalter leur culture et la puissance militaire européenne pourrait être exposée avec la discrétion qu’exigent les choses nécessaires mais dont on aimerait tant pouvoir se passer.

L’heure est venue pour que nous jouions une nouvelle fois un rôle essentiel en donnant une nouvelle impulsion à la construction européenne.

Cette intervention s’est vue récompensée par un cadeau des Dieux : Bruxelles capitale de l’Europe. Sachons en profiter et ne manquons pas ce nouveau rendez-vous de l’Histoire.

Pour notre avenir dans la Paix