Le général de Gaulle : un homme de guerre se transforme en homme de paix grâce à la construction européenne

Choisis une étoile dans le ciel et suis la toute ta vie

Le 20ème siècle, le plus meurtrier de notre Histoire, s’est terminé comme il avait commencé, avec la guerre et dans un bain de sang. Qui sont les responsables ? Où est l’espoir ?

Trois destinées sont intéressantes à étudier rétrospectivement : celle de Lénine à gauche, celle de Hitler à droite et celle du Général de Gaulle au centre.

Une caractéristique commune se retrouve chez ces trois géants de l’Histoire, leur caractère guerrier et violent au cours de la période ayant précédé leur accession aux responsabilités du Pouvoir. En attestent leurs écrits :

« Il est clair que l’affranchissement de la classe opprimée est impossible non seulement sans une révolution violente mais aussi sans la suppression de l’appareil du pouvoir d'État. »
« Ceux là (les oppresseurs, les exploiteurs, les capitalistes) nous devons les mater afin de libérer l’humanité de l’esclavage salarié, il faut briser leur résistance par la force, et il est évident que, là où il y a répression, il y a violence …
»
Lénine : L’état et la révolution

En 1905, Charles de Gaulle a 15 ans et écrit, alors qu’il est au collège de l’Immaculée Conception, un texte prophétique :

« En 1930, l’Europe irritée du mauvais vouloir et des insolences du gouvernement, déclara la guerre à la France. Trois armées allemandes franchirent les Vosges… En France, l’organisation fut faite très rapidement. Le général de Gaulle fut mis à la tête de 200.000 hommes. »

En 1908, il écrit ce poème :

« Quand je devrai mourir, j’aimerais que ce soit
Sur un champ de bataille, alors qu’on porte en soi
L’âme encore tout enveloppée
Du tumulte enivrant que souffle le combat
Et du rude frisson que donne à qui se bat
Le choc mâle et clair de l’épée
»

Quant à Hitler, il écrit dans Mein Kampf : « Lorsque le territoire du Reich contiendra tous les Allemands, s’il s’avère inapte à les nourrir, de la nécessité de ce peuple naîtra son droit moral d’acquérir des terres étrangères. La charrue fera alors la place à l’épée, et les larmes de la guerre prépareront les moissons du monde futur. »

Sa folie meurtrière est encore plus compréhensible dans ces propos concernant les Juifs : « Si le Juif, à l’aide de sa profession de foi marxiste, remporte la victoire sur les peuples de ce monde, son diadème sera la couronne mortuaire de l’humanité. Alors notre planète recommencera à parcourir l’éther comme elle l’a fait il y a des millions d’années : il n’y aura plus d’hommes à sa surface. La nature éternelle se venge impitoyablement quand on transgresse ses commandements. C’est pourquoi je crois agir selon l’esprit du Tout Puissant, notre créateur, car en me défendant contre le Juif, je combats pour défendre l’œuvre du Seigneur. »

Le léninisme et l’hitlérisme engendrèrent les désastres que l’on connaît. Ces réflexions nous invitent à réfléchir à l’importance considérable d’étudier les écrits et les dires des candidats aux fonctions suprêmes. Face aux grands événements de l’actualité, que disent-ils ? Que font-ils ? Qu’écrivent-ils ? Autant d’éléments permettant de les juger et de prévoir leurs actions futures.

Quant au Général de Gaulle il utilisera ses dons de guerrier dans la légitimité de l’agressé et avec la bénédiction de la victoire. Une fois revenu au Pouvoir, en 1958, se posera la question de la légitimité de sa nouvelle action. Nous trouvons sa réponse dans ses Mémoires d’espoir où, dans le chapitre consacré à l’Europe, il associe, à l’instar de tous les grands philosophes européens, la construction européenne à la Paix.

« À présent et en conséquence du dernier conflit où elle faillit périr, d’après quelles données la nation française peut-elle régler sa marche et son action ? »

« Pour la France, si éprouvée dans sa substance et dans sa puissance par les conflits qu’elle a menés depuis deux siècles, aussi exposée que possible par sa géographie de cap de l’Ancien Monde vers le Nouveau, telle dans sa dimension et dans sa population qu’elle est mortellement vulnérable, l’intérêt proprement vital est, évidemment, la paix. Or, justement, tout l’appelle à s’en faire le champion. »

Au Rassemblement pour l’Europe nous suivons et poursuivons cette voie tracée par le Général. Par un troublant hasard l’Europe a le même âge que le Christ. Ils sont nés ensemble dans l’Histoire. Jules César écrivit la première histoire de l’Europe et décrivit les Belges et les Gaulois dans la guerre des Gaules. De Gaulle posa les fondements de l’avenir de l’Europe 2000 ans plus tard. Empruntons cette voie latine pour fonder l’empire de la Paix.

Jean-Marie BRUNEEL
Le Rassemblement pour l’Europe
La Bruyère

Avril 2006